

éditions KANONKO
IVAN GUY
Lecture réservé à Maryne et Léo
Merci à vous deux pour votre participation
et surtout de faire partie de ce Conte de Noël.
Les deux Frères Lutins de Noël
Chapitre 1
L’arrivée
Il était une fois, dans un grand magasin, deux Lutins que l’on confondait souvent avec le Père Noël, car ils avaient la même barbe blanche. Ils avaient fait un voyage extrêmement long pour atterrir dans leurs rayons. Leur mission était simple, faire perdurer la Magie de Noël. L’un de ces Lutins avait la chance de se prénommer Noël, c’était un magnifique Lutin, gentil et doux, il avait des grands yeux malicieux et malgré sa barbe immaculée on devinait derrière celle-ci un sourire doux et bien faisant qui avait la particularité de faire également sourire toute personne qui le regardait. Il était habillé d’un magnifique petit gilet Bordeaux fait main ou était posée délicatement deux petites poches carrés pour pouvoir y cacher ses friandises préférées et ses sucres d’orge. Ce gilet était accompagné d’un pantalon à petites rayures délicates vert mousse et blanc rappelant largement la tenue des Lutins qui travaillait au Pôle Nord. À ces pieds on pouvait voir de très belle chaussure en porcelaine marron, haute pour éviter d’avoir froid qui finissait en pointe remontant vers le ciel, encore un signe qui prouvait qu’il était bel et bien un Lutin du Père Noël. Sur sa tête on pouvait apercevoir un grand et long bonnet rose ancien pailleté de petit point blanc, il était tellement long que celui-ci retombait en forme de U inversé et venait frôler son épaule droite. Il était doux et moelleux comme du Chamallow et surtout très chaud pour éviter qu’il attrape un rhume de cerveau. Mais le plus important et ce que les grandes personnes ne savaient pas, c’est que ce Noël avait une âme, comme son frère d’ailleurs et quand on a une âme, on a un cœur donc des émotions.
Concernant son frère, on ne pouvait pas se tromper, on se doutait forcément qu’ils étaient de la même famille. Ce petit Lutin aussi adorable que son frère se prénommait Joyeux, si si je vous assure, c’est totalement vrai, mais il y’ avait une raison à ce prénom, ensemble il formait donc Joyeux Noël et pour cette raison ne formait qu’un, mais le plus important il ne fallait surtout jamais les séparer sinon la Magie de Noël déclinerait petit à petit et finirait malheureusement par s’évaporer à jamais, laissant l’âme et le cœur des grandes personnes vide d’émotions et de joie de Noël. Pour en revenir à Joyeux quant à lui il portait également un adorable gilet à poche, mais celui-ci était vert mousse, le même vert que les milliers de Sapins de la forêt de Santa Clause, là, ou était la maison du Père Noël. Son pantalon quant à lui, était également à fine rayure sauf que celui-ci était rouge et blanc et ses chaussures était également composé de délicate porcelaine marron montant jusqu’à la cheville et finissant en pointe regardant vers le ciel. Par contre concernant son bonnet, il l’avait enfoncé jusqu’aux sourcils et cachait même ses oreilles, sa forme ressemblait à un gros tirebouchon dont la pointe tirait vers les nuages comme pour les montrer du doigt ou espérant que ceci viennent s’y piquer pour les griller et les déguster comme de gros Chamallows. Concernant son visage Joyeux a des yeux aussi doux que de la guimauve et dévoile immédiatement son cœur tendre et rempli de joie de Noël quand vous le regardez. Ses sourcils dessinent délicatement le contour de l’œil, et ses joues sont bien rondes et bien potelées, faisant immédiatement penser qu’il a toujours le sourire aux lèvres. Ces deux Frères inséparables se ressemblaient pour certains, mais en fait ils avaient des personnalités totalement différentes et faisaient de chacun d’eux des êtres si adorables que l’on avait du mal à avoir une préférence. D’ailleurs grâce à ça ils avaient été nommés par le Père Noël, les Lutins de l’année et de ce fait au lieu de continuer à travailler à l’atelier de Noël avec Madame Noël, ils avaient le droit de partir faire ce long voyage comme récompense ultime, et être choisi par des personnes bienveillantes, pour être, dans un foyer rempli de joie et de Magie de Noël. Faut dire que le Père Noël savait également qu’il était inimaginable pour ses deux frères d’être séparés. Les voilà partis pour l’aventure. Ils avaient fait un long, très long voyage, emmitouflés dans une couverture de papier bulle pour éviter d’avoir froid et allonger sur un gros matelas moelleux, formé de grosses et tendres nouilles en polystyrène, pour pouvoir se reposer confortablement si le trajet était trop long. Et pour enfin atterrir, après de longues, très longues heures, dans ce fameux magasin Truffaut situer Boulevard de la Bastille.
Heureux et ravis de ce voyage, ils avaient hâte de découvrir leur nouveau compagnon pour un temps donné. Déballés avec délicatesse par de gentils et attentionnés vendeurs, ils pouvaient enfin découvrir ce magasin qui sentait bon le mois de décembre et avait hâte d’être choisi pour une nouvelle vie bien méritée.
Bizarrement, à peine sorti de leur carton, ils constatèrent avec stupeur que ce grand magasin exposait beaucoup plus de plantes vertes que de décoration de Noël, était-ce le fait que les humains avaient des traditions particulières à Noël, offraient-ils plus de plantes que de Père Noël ? En plus ça ne sentait pas le chocolat chaud et la Cannelle comme à l’atelier. Mais sans trop se poser de question, leur joie augmenta, quand ils virent des rayons entiers consacrés uniquement à la décoration de Noël. Ils étaient remplis de boule de neige, de montgolfière ou le petit panier accroché à celle-ci faisait apparaitre un petit Père Noël, de Petit Ours en peluche ainsi que de petite marmotte. Des décorations à foison à accrocher dans le sapin. Des Casse-noisettes, grands moyens et petits. Et surtout des dizaines de Père Noël de toute taille. À côté de l’un des rayons une grande plate-forme ronde et assez haute, était posée à même le sol ou trônait et tournait sur lui-même un grand et magnifique sapin, décoré de toute sorte de choses comme des guirlandes, des poupées et bien sûr des représentations de notre cher Père Noël. On pouvait également voir d’autres rayons ou était accrochés des sucres d’orges qui faisait envie, mais seulement envie, car ceci était en plastique. On y voyait également des petits Lutins faits de tissus et de houâtes que l’on pouvait s’ils ont voulait, cajoler à longueur de journée. À côté des dizaines de Père Noël était aligné comme à l’armée et répétait tous le même geste. On pouvait également voir ce fameux petit Bonhomme de Noël que tout le monde connait et fait généralement de pain d’épices, suspendus par un fil rouge en rang d’oignon et qui souriait à la future vie qu’ils allaient avoir. Un peu plus loin sur un établi, était posée contentieusement ce même petit Bonhomme, mais celui-ci était beaucoup plus grand et fait en douce peluche pour ceux qui manquait d’affection. Mais leur joie redescendit vite lorsqu’ils virent de beaux et grands Pères Noël , cela était différent de Joyeux et Noël, car ils étaient faits à l’intérieur de tissus, de houâtes et surtout de polystyrène expansé et non de coton de houâtes aussi doux et moelleux qu’une couette comme Joyeux et Noël, en plus ils étaient fabriqués à la chaine dans des usines, ils n’avaient pas été créés comme nos deux frères, rempli d’amour de joie et d’un soupçon de poudre magique de Fée qui une fois saupoudrée, avait rajouté à l’intérieur de leur corps rondouillard et moelleux, une âme et un véritable cœur. Donnant à Joyeux et Noël un Don incroyable et unique que ne pouvait avoir ces autres Père Noël, mais… on y reviendra plus tard. Tout ce qu’il fallait pour le moment c’est que Joyeux et Noël soient exposés sur l’une des étagères près de ces dizaines de petits et grands Pères Noël pour qu’avant le vingt-quatre décembre, une famille ou une personne bien intentionnée les choisissent pour la vie. Voyant toutes ces belles choses, ils se dirent tout de suite qu’ils n’allaient pas attendre longtemps leur nouveau Messie, surtout que ces rayons attiraient pas mal de monde. Contemplant ces petits Père Noël d’à peine vingt centimètres de haut formant des cœurs avec leurs mains ou d’autres affligés d’une toque de Chef et d’ustensile de cuisine, en autre. Nous, nous étions des géants avec nos cinquante centimètres de haut et surtout notre bouille adorable. Comment une personne aimant et chérissant Noël ne pouvait pas craquer sur nos deux frères. Mais les choses parfois ne se passent pas comme on l’attendait. Joyeux et Noël n’avaient pas pris en compte plusieurs données qu’un grand magasin pouvait avoir à soumettre à ses clients humains. Ces deux Lutins avant d’être exposés sur cette fameuse étagère avaient été affligés d’un petit morceau de carton qui allait apparemment changer leur destin. Ne sachant pas trop à quoi cela servait les deux frères n’avaient eu comme réaction que la gêne occasionnée par la ficelle de ce bout de carton, qui une fois attachée, les faisait se gratter au niveau du cou. Mais malheureusement ce morceau de carton servait à apposer des chiffres qui donnaient un prix et plus l’article sur lequel était accroché ce prix avait de la valeur, plus les chiffres augmentaient. Ce que les deux frères n’avaient pas remarqué c’est qu’ils avaient aux yeux des humains une grande valeur et de ce fait un prix élevé. Mais à côté de leur compagnon à tout petit prix, avait-il une chance d’être choisi ? Les heures passaient et Joyeux et Noël était ravi, les grandes personnes, les enfants, même les chiens étaient un plaisir pour leurs yeux et une découverte qui leur réchauffait le cœur. Les heures continuaient à s’écouler, puis les jours et les semaines et enfin … le vingt-quatre décembre arrivèrent. Ce jour-là les deux frères avaient compris que malheureusement il ne passerait pas Noël avec leur future famille et était obligé de se résoudre à l’impensable !!!
Il n’allait jamais avoir de nouvelle famille pour ce fameux jour, vous me direz, il forme déjà une famille puisqu’ils sont frères, mais l’excitation d’avoir un nouveau foyer, un nouveau lieu à découvrir, des nouveaux amis avec qui s’amuser … Mais une chose les consolaient, figurez-vous que personne ne le savait, je dirais même, n’aurais même pas l’idée d’y penser, mais le soir dans ce magasin une fois les portes closes et la nuit tombée, qu’il n’y avait plus âme qui vive comme on dit … tous ces rayons commençaient à s’animer, si si je vous assure. Cela a toujours fait partie de la Magie de Noël, mais attention seule les personnes qui étaient resté avec une âme d’enfant et qui croyait en cette Magie pouvait se permettre de le découvrir. Certaines personnes vous diront que c’est irréel et impossible … mais figurez-vous qu’entre le monde réel et le monde enchanté, seul la joie et le rêve d’un monde magique enfoui dans votre cœur pourrait vous faire passer de l’autre côté.
Malheureusement cette Magie fut perdue avec le temps, car plus le temps passait et plus les humains, ayant peur du ridicule ou juste du on dit, ou encore, que va-t-on penser de moi, n’osait en parler. Mais était-ce vraiment ça ? Pour ma part si vous voulez savoir la vérité, je pourrais vous la dévoiler, car un Ami m’en a parlé et si vous saviez qui c’était, je peux vous assurer que vous me croiriez. En fait un beau jour, un humain tomba amoureux d’une fée que seul un lac enchanté séparait, l’amour de cet homme était tel que ne pouvant la rejoindre, il chercha pendant des années un moyen de s’en rapprocher, à force d’échec répété, l’homme se mire à pleurer et une de ces larmes tomba dans ce lac, elle était tellement pure et venant directement de son cœur que le lac l’envoya couler sur la joue de la Fée, la Fée qui était sûre de son honnêteté fit disparaître le lac et enfin le couple pu se former. Mais c’était sans compter sur l’avidité des êtres humains qui ne tardèrent pas à vouloir profiter de ce monde enchanté, et après maintes péripétie et catastrophe entre le monde enchanté et celui des humains, d’un commun accord ces deux mondes décida de signer un pacte et furent obliger de clôturer nos deux mondes à jamais.
Mais malgré cela, on ne sait pas pourquoi, certains de nos humains avaient la capacité de pouvoir y accéder. Mais si vous vous voulez des détails sur tout cela, il vous faudra attendre qu’elle vous soit contée dans un autre récit bien mérité.
Pour en revenir à notre magasin, comme je vous l’expliquais, le soir, ce magasin se mettait à s’animer.
On commençait par entendre des bruits de pas, de tout petit pas, à la fois délicat et ferme. Par moment, il résonnait sur du bois et était beaucoup plus présent à l’oreille, tandis qu’à d’autres, il claquait plutôt sur du Marbre avec une sorte d’échos et donnait l’impression qu’il venait du sol. Tandis que la minute d’après on avait l’impression qu’il venait de tous côtés. Au bout d’un moment dans la pénombre, on pouvait commencer à apercevoir des ombres, qui devenaient de plus en plus grandes et finissaient par se dévoiler dans la clarté d’un rayon de lumière qui venait de l’extérieur. Et à ce moment précis … on pouvait enfin découvrir une armée de Casse-noisette, qui, marchant au pas après être descendu de leur étagère, sonna le début des festivités avec leur clairon et se mit à danser. N’oubliez quand même pas que c’est leur métier. À ce moment-là, toutes et tous dévalaient les étagères pour s’amuser.
C’est comme ça que pour nos deux frères, le moment était venu de faire connaissance avec leur voisin d’étage et se mettait à jouer en se racontant à leur façon comment ils étaient arrivés là. Pendant ce temps, des Père Noël au ventre bien bedonnant demandait au colonel Casse-noisette qui était sur son cheval, de galoper jusqu’à la sortie du magasin ou se trouvait les caisses, car à côté était posé délicatement sur un présentoir, des trésors irrésistibles. On pouvait y trouver de délicieuses sucreries telles que des sucres d’orge en forme de canne pour pouvoir les accrochés dans le sapin, on reconnaissait tout de suite leurs couleurs en forme de serpentin qui courait tout du long bicolore rouge et blanc à la Fraise ou assez étonnant au gout Grenadine, d’autres était vert et blanc qui sont typiquement les couleurs de Noël. Certains comme le petit Bonhomme de Noël, préférait bien sûr les Pains d’épices au Miel, ou de gros morceaux de sucre étaient saupoudrés sur le dessus. D’autres préféraient des gâteaux arrondis plus tendres et moelleux à souhait. En fait il y’en avait largement pour tous les gouts et n’attendait qu’une chose c’est qu’il soit dévoré en vous faisant comprendre au cas où vous auriez un doute, que l’on était bien en plein mois de décembre. Mais sans trop y réfléchir et faisant gonfler leur bedaines, cela commençait à faire prendre un risque à tous ces petits sujets, car au matin deux vendeurs chevronnés et attentifs, commençait à se poser des questions. L’un se prénommait Léo et venait travailler avec plaisir, se demandant chaque matin avec curiosité, ce que sa journée allait lui réserver, tandis que sa collègue et ami qui se nommait Maryne, avait plutôt tendance à se remémorer ce qu’elle avait à faire tout au long de cette nouvelle journée, pour faire plaisir à ces clients. Mais depuis un certain temps, ces deux conseillers sans se concerter se posaient les mêmes questions à chaque nouvelle journée. Que se passait-il la nuit dans ce magasin ? Est-ce leur imagination qui leur jouait un tour ? Était-il en train de s’imaginer des choses ? Car oui, tous deux avaient remarqué ces choses bizarres qu’il constatait chaque matin. Cela avait commencé comme par hasard un premier décembre. Il remarquait sans trop y faire attention que certains des Père Noël et sujets qu’ils mettaient en exposition le jour précédent, bien rangés, bien exposés et surtout bien alignés, se retrouvaient totalement désordonnés, comme si l’une ou l’un de leurs collègues, pour les embêter gentiment les avait déplacé. Cela ne pouvait être un client mal attentionné puisqu’ils les rangeaient ainsi avant la clôture définitive de la journée. Par la suite, il commençait à trouver un de ces adorables Père Noël comme perdus dans une armée de Casse-noisette, ce n’est pas tout, il retrouvait même, encore plus bizarre, des dizaines de boules de neige, empilées en forme de pyramide. Plus le temps passait, plus des choses incompréhensibles se déroulaient. Un matin ils ont même retrouvé un papier d’emballage de pain d’épice, abandonné sur le tiroir-caisse. À ce moment-là, le doute n’était plus possible. Y’aurait ‘ il des rongeurs ? Non impensable dans un magasin de ce niveau, des voleurs ? Impossible, l’alarme se serait déclenchée. Serait-ce l’une ou l’un de leurs collègues atteints de gâteauphobie ? Si si, ne riez pas, ça existe, même que les pauvres sont réveillés dans leurs sommeils, à cause de leur rêve rempli de gâteaux exquis et qu’ils leur donnent une fringale à se relever plusieurs fois dans la nuit. Bref, cela commençait à vraiment les questionner. Jusqu’à ce fameux matin où, Léo hébété et surpris, trouva l’un de ces fameux gâteaux entamés dans les mains d’un petit Bonhomme de Noël … Même que sur ce fameux gâteau, une mini empreinte de dent y était marquée. La n’y tenant plus, il se dit qu’il fallait en parler à quelqu’un, mais qui … il ne fallait surtout pas faire rire tout le monde, ou pire passer pour un fou ! Alors prenant son mal en patience et restant muet il attendit. Vous me direz, il ne savait pas trop ce qu’il attendait ni pourquoi, mais il savait au fond de lui-même qu’il fallait attendre. Vous savez, comme si une sorte d’intuition lui dictait d’attendre. Peut-être que quelqu’un finalement, pensait‘ il allait trouver des choses bizarres comme lui et allait en parler, ou peut-être que deux de ces collègues allaient trouver et constater en même temps ces choses bizarres et inexplicables qui se passait dans ce fameux magasin. Mais finalement rien. Jusqu’à ce fameux jour où …
Sa collègue et joyeuse amie Maryne, qui l’invitait chaque midi à se joindre à elle pour déjeuner, déposa sans rien dire près de son repas, une tranche de pain d’épice à la cannelle ou se trouvait également une empreinte de dent. N’y tenant plus, Léo lui demanda sans plus attendre, ce que c’était. À ce moment-là timide et un peu confuse, Maryne lui expliqua qu’elle avait trouvé cette tranche de pain d’épice dans les mains d’un Père Noël qui avait le ventre bien tendu. Léo rempli de joie et étonné à la fois, lui expliqua les péripéties qui lui étaient arrivées ces derniers jours. Enfin, tous deux après quelques minutes de conversation, compris avec stupeur qu’ils n’étaient pas fou. Mieux encore, que tout ceci n’était pas un rêve, mais la réalité. De ce fait, la grande question se posa, que devait-il faire. Sans plus attendre, ils élaborèrent un plan. Pour être sûr de ce qu’ils avaient constaté, chaque soir avant de partir, il mémorisait chaque étagère, chaque Père Noël et surtout compta chaque friandise avant de partir. Quel a été leur joie, quand de retour le matin, il constata qu’effectivement, chaque nuit, ceci diminuait. Heuuuhhh oui, je vous comprends, normalement on n’est pas joyeux, mais là … Là le doute n’était plus possible, ceux qui s’amusaient à ce petit jeu n’étaient autres que toute cette fameuse troupe de sujets de Noël.
Plus le jour de Noël arrivait, plus des choses incroyables se passaient. Un matin, il trouvait un petit Lutin, accroché au rayon plante, sur un magnifique Calathéa. Un autre jour, trois Casse-noisettes étaient assis sous un palmier, comme s’il était à la plage prenant un air décontracté. Un autre jour encore, une montgolfière était prise dans les lianes d’un Potos à plus d’un Mètre du sol, comme si celle-ci c’était emmêlée dans les branchages lors d’un vol un peu chaotique. Encore plus stupéfiant, un Ficus Benjamina avait servi de Sapin de Noël et était entièrement décoré. Bien sûr pour les collègues c’était des farces bien trouvées, mais pour eux, la réponse était toute trouvée, c’était ça la Magie de Noël. Mais une question se posait ! Pourquoi eux ? Et leurs collègues ?
Pourquoi était’ ils les seuls à remarquer tout ça et pourquoi leurs collègues ne remarquaient rien, pire ne voyait rien ? Bizarre ? Bizarre ? Mais attendez le plus stupéfiant n’est pas encore arrivé … Un fameux après-midi en revenant de déjeuner, Maryne était en train de servir une cliente, et là vers sa droite, elle remarqua du coin de son œil, une chose qui bougeait, déviant sa tête pour regarder, elle ne vit que Père Noël et Bonhomme de Neige assis sagement sur une étagère. Continuant de donner des conseils à sa cliente, elle sentit quelque chose lui tiré le bas du pantalon, mais se retournant pensant à un enfant … rien. De plus en plus bizarre pensait-elle, jusqu’au moment où, juste au-dessus de la tête de sa cliente, sur l’une des plus hautes étagères, était assis l’un des plus beaux Père Noël de la boutique. Croyez-le si vous voulez ou pas, mais tout en parlant et fixant son regard comme hypnotiser, d’un coup celui-ci leva le bras et se mire à gigoter sa petite main comme pour lui dire bonjour … À ce moment Maryne senti ses jambes se dérobées sous elle, avait-elle rêvée, devenait-elle réellement folle, voyait-elle réellement ce qui était en train de se dérouler ? Au même moment Léo qui était au rayon jardinière aperçut quant à lui un autre Père Noël lui sourire et faire le V de la victoire avec sa petite main avant de se remettre comme il était. Faisant les yeux ronds et sentant son cœur battre de plus en plus fort, Léo n’en revenait pas. Il n’avait plus qu’une hâte, courir vers sa collègue pour lui en parler. Au bout de vingt minutes sans fin à leurs yeux, les deux se rejoignirent en même temps pour dévoiler ce qu’ils venaient de voir. Totalement incompréhensible se disait-ils, mais c’était pourtant arrivés.
D’où leur venait cette capacité à voir ces choses et pourquoi pas les autres. Ce qu’il ne savait pas, c’est qu’un fameux matin ou il était en train de parler de ce qu’ils allaient faire de leur journée, un Lutin de Noël qui était assis près d’eux, sorti du fond de sa poche, la fameuse poudre magique de Noël et souffla délicatement dessus pour les aspergée tels une Fragrance de parfums. Mais celle-ci n’était pas faite pour sentir bon, elle avait le pouvoir de leur donner la capacité de voir les choses telles qu’elles étaient réellement au moment de Noël, précisons que cela ne pouvait se passer qu’au mois de décembre entre le premier et le trente et un janvier de ce mois. De plus cela ne se faisait pas à la légère. Seul les personnes ayant un cœur ressentant la Magie de Noël et choisi uniquement par le RCEU de Noël (Réunion Collectif Exceptionnel d’Urgence) avaient le droit unique d’être choisies. Connaissant bien sur son pouvoir exceptionnel et extraordinaire, il ne fallait surtout pas se tromper. Mais figurez-vous que le Père Noël qui s’était permis de faire cela, n’était autre que notre cher Ami Noël, sachant ce que cet acte avait comme répercussion, il avait longuement réfléchi avant de passer à l’acte et surtout savait que ces deux charmantes personnes pourraient l’aider, car malheureusement pour Noël cela devenait vital, même urgent, sinon une catastrophe allait se produire. Comme toujours, une belle journée s’annonçait pour ses deux frères aimant, joyeux et inséparable, le soleil se reflétait dans la vitrine, les gens étaient joyeux, l’air sentait bon les festivités et les futurs cadeaux jusqu’au moment où … une vendeuse qu’on ne nommera pas et qui travaillait depuis toujours au rayon croquette pour chien, on ne sait pas pourquoi décida de décorer les vitrines pour Noël, pour ne pas être médisant on va dire que sa supérieure lui avait demandé. Bref, mais a un certain moment cette personne on ne sait pas pourquoi, décida d’aller piocher au rayon Noël un de leur fameux sujet ainsi que quelques boules pour la décoration, et c’est à cet instant que le grand malheur arriva, se dirigeant vers un des rayons et scrutant toutes les étagères, son dévolu s’arrêta … sur Joyeux le frère de Noël. Catastrophe, horreur, impensable se dit Noël, pas lui, pas mon frère. Mais malheureusement il ne pouvait rien faire, pire ne pouvait rien dire sans dévoiler son identité. Regardant cette femme s’éloigner si loin de l’autre côté du magasin avec son frère dans les bras, son cœur se serra, les larmes montas et sa conscience n’avait qu’une envie, hurler, trépigner et surtout envoyer des sucres d’orge sur la tête de cette humaine qui avait kidnappé son Souffle de vie. Ne pouvant se retenir une larme coula sur sa joue ronde et dodue, mais le pire était à venir …
Ne pouvant quitter des yeux son frère s’éloigner, à ce moment-là l’horreur se produisit, sans que l’on sache pourquoi, cette personne arrivée devant quelques marches pour accéder aux vitrines trébucha et lâcha Joyeux. Noël vire son frère tombé dans le vide pour atterrir au sol face contre terre. À ce moment même, son cœur s’arrêta de battre et se déchira en deux. Ceux qu’il venait de voir étaient impossible à ses yeux, cela ne pouvait pas être vrai et pourtant. Cette personne qui venait de kidnapper son frère venait en plus de le blesser. Elle ramassa son frère comme si de rien n’était, l’épousseta et remarqua avec peur et stupéfaction que le nez de Joyeux avait été touché, abimé et égratigné, elle scruta vite fait Joyeux pour constater les dégâts, sans voir malheureusement qu’un de ces pouces avait été cassé pendant l’accident, elle se dépêcha de regarder autour d’elle pour voir si quelqu’un l’avait remarqué, et comme si de rien continua son chemin.
Là pour Noël c’en était trop quoi qu’il arrive par la suite, il lui fallait intervenir au plus vite et surtout se servir des humains pour l’aider. C’est comme ça que cette fameuse poudre arriva sur la tête de nos charmants vendeurs.
Depuis ce moment horrible, Noël ne dormait plus, il se laissait aller et n’avait plus la magie en lui. Pour couronner le tout, un matin les responsables décidèrent de mettre en avant les nouveaux arrivés et mettre les anciens, ceux qui dataient déjà de l’année précédente au rebu. Ce fut le cas de Noël et de quelques un de ces compagnons, pire le lendemain ils ont été rabaissés plus bas que terre, on décida de les brader. Marquer et réduit à moins trente pour cent comme des aliments arriver bientôt à leur date limite de consommation, il avait atterri sur une étagère dans l’angle du magasin, pas éclairée froide et où il fallait se baisser pour pouvoir découvrir ce qu’elle contenait.
Chapitre 2
Le jour J
Les jours s’écoulèrent et le fameux jour arriva, le 24 décembre était là, joie, rire, bonheur, cadeaux, tout se déroulait au mieux pour ce jour qui n’était pas comme les autres, ou presque. Au fond d’une étagère froide et sombre, on pouvait apercevoir si on daignait se baisser, une ombre, c’était Noël, recroquevillée sur lui-même, triste et ne sachant quoi faire, il avait rampé au fond de l’étagère se mettant à regarder le mur pour que personne ait l’idée de l’adopter, rempli de poussière il pensait à son frère qui n’était pas revenu à ses côtés, même si il ne savait si il allait bien et surtout si il était encore là, il gardait espoir et réfléchissait à un plan pour aller le récupérer. Comme prévu, les gens n’y prêtait pas attention, trop content d’acheter du neuf et surtout les sujets qui n’avait pas d’âme car il était fait de plastiques, en plus il ne coûtait que quelques sous, Noël pendant ce temps s’était caché de la vue grâce à ces grands Père Noël debout qu’il avait mis en rang d’oignon pour former un mur et qui n’était rempli que de coton, d’ailleurs il avait remarqué que même bradé, ils interraissaient personne car leur visage ne souriait pas. Les heures passaient, les jours même, jusqu’au moment où … quelques jours après, un après-midi vers quinze heure trente, une personne arriva. Cette personne que l’on appellera monsieur K, allait bouleverser ce qui était en train de se dérouler dans ce magasin qui était pour lui, un de ces préférés. Monsieur K avait pour habitude de fouiner.
Ces objectifs, venir après Noël car il savait pertinemment qu’il y’aurait moins de monde donc était plus tranquille et ma foi pouvait justement profiter des prix plus attractifs pour en acheter plus. Cela était devenu un jeu pour monsieur K et surtout adorait dénicher ce que les gens n’avait pas remarquées. Se baladant dans les rayons de son magasin préféré, il savait où regarder pour ce faire plaisir et se dirigea dans ce fameux coin ou était entreposé les sujets qui avait été oublié ce fameux jour J. Arrivé devant cette étagère, il se baissa et comme si cela était écrit, il fut attiré par cette chose qui était recroquevillé et que l’on ne distinguait à peine. Quel a été sa joie quand son bras qu’il avait tendu lui fit découvrir à la lumière du jour, ce délicat Père Noël fait de porcelaine et qui surtout était magnifique à ses yeux. Ce n’était autre que Noël l’un de ces Lutins qu’il ne connaissait pas encore. Le prenant dans ces bras, monsieur K ressenti immédiatement la Magie de Noël et se mit un point d’honneur pour acquérir ce magnifique Lutins de Noël qui allait faire partie de sa vie.
Ne tenant plus, il se dirigea d’un pas convaincu vers ces deux vendeurs préférés, je n’ai pas besoin de vous préciser que ce n’était autre que Léo et Maryne. Voyant qu’il voulait adopter Noël, ils mirent comme d’habitude tout en œuvre pour le satisfaire, mais ce qu’ils ne savaient pas, c’est qu’ils étaient en train de participer au plus grand malheur qui pouvait arriver à Noël, il allait être acheté et de ce fait enlever à jamais de seul famille qu’il avait, son frère Joyeux. Après mainte péripétie et manipulation pour lui créer une étiquette qu’il n’avait pas en cherchant celle-ci sur leur ordinateur, ils avaient trouvés et se faisaient une joie que l’un de leur Père Noël préféré avait enfin trouvés un acquéreur. Monsieur K ravi de son achat, les remercie et se dirigea avec joie vers les caisses, tenant Noël comme un trophée. Malheureusement, ce n’était pas le cas de Noël et était tellement affligé qu’il s’en est figé. En attendant monsieur K réellement heureux de son achat sorti du magasin et prie le chemin de son domicile, tenant toujours Noël dans ses bras, telle un enfant, pour éviter de l’abimer enfermé dans un sac. Après quelques temps et étant arrivé enfin chez lui, il s’empressa à peine rentrer, d’installer sa dernière acquisition sur l’une de ces étagères préférés. Les minutes passa ainsi que les heures et au bout d’un certain temps Noël se réveilla. Là un monde inconnu se dévoila à ses yeux. Il découvrit en priorité qu’il était assis sur une grande étagère surplombant cette pièce qui lui fit penser immédiatement à chez lui. Elle était remplie de la Magie de Noël, boule, couronne et Père Noël ainsi que des petits sujets, laissait deviner que c’était effectivement la période de Noël. Un petit Père Noël était accroché sur un abat-jour, de magnifique boule ancienne était accroché un peu partout suspendu avec du fil de pêche, des grands nœuds rouge ou vert en satin enlaçait des bibelots ou les pieds des lampes, des guirlandes de Led à l’éclairage réconfortant serpentait dans de magnifique plantes vertes, même les fenêtres était décorées. Des bougies électriques plus vrai que nature était poser un peu partout sur les meubles, donnant un aspect chaud et cocooning à cette pièce ou ma foi on se sentait immédiatement à l’aise mais surtout Noël aperçu une chose qui redonna tout de suite un souffle d’espoir à son petit cœur meurtri, trônant pratiquement au milieu de la pièce près d’un canapé, il reconnut instantanément un casse-noisette, qui lui rappela ses amis qu’il venait de quitter. Pendant ce temps monsieur K ravi de son achat se faisait un café et ne se doutait pas que cet achat anodin allait également lui changer la vie. Il était tellement heureux et ravi de son nouvel ami que monsieur K décida d’en écrire un bouquin. Si si vous avez bien lu, pour lui pendant cette période magique, un bon conte de Noël contribuait à réchauffer l’âme et le cœur de ces lecteurs. Le temps passait et Noël s’habituait de mieux en mieux à ce nouvel environnement, il faisait connaissance avec ses nouveaux amis dont un gros nounours en peluche surnommé casimir et surtout casse-noisette qui lui expliquait que dans cette maison la magie de Noël était présent tout au long de l’année et qu’il n’avait pas à s’inquiété, et que du coup il pouvait et allait être heureux avec sa nouvelle famille. A ce moment précis, Noël sentit un désespoir monter en lui et une peur immense. Quel serait son avenir avec cette nouvelle famille si lui perdait la sienne, comment pourrait-il survivre sans son frère et pire ne sachant pas ce qu’il était devenu. Plus le temps passait, plus le désespoir d’une vie triste et morne montait en lui, jusqu’au jour où … quelques jours plus tard n’y tenant plus, en plein après-midi au vu de tout le monde, il laissa s’échapper une larme qui coula le long de sa joue et qui finit par s’évanouir sur la poche de son gilet. Mais malheureusement ou heureusement pour lui, au même instant monsieur K qui contemplait ses décorations et ravi de ce qu’il avait fait, vire immédiatement cette larme qui coulait sur la joue de son nouvel ami. Là sans plus attendre et se rapprochant de lui au plus vite, il se baissa en contemplant le visage de son ami, sans trop y croire ou tout du moins assez surpris. A ce moment d’une voie posée il s’adressa à lui : OHH pauvre petit mais que t’arrive-t-il ? Un peu perdu et choqué monsieur K attendit une réponse de sa part. Pour lui au fond de son cœur, il était persuadé que le monde magique de Noël existait et que si on y croyait très fort, celui-ci se dévoilerait à nous, de plus il n’avait pas rêvé car touchant cette minuscule poche pour être sûr, il vit tout de suite que celle-ci était mouillé, ce qui le réconfortait dans ces idées euh … plutôt ces croyances. Il commença à lui poser des questions, tu es triste, tu as mal quelque part, tu n’es pas heureux d’être avec moi, tu veux que je te mette ailleurs … mais aucune réponse ne venait. Dépité monsieur K ne savait plus quoi dire et résigné il lui dit, tu ne veux pas de moi comme nouvelle famille … et à ce moment précis Noël ne tenant plus, laissa à nouveau couler une larme, puis une autre, et encore une, jusqu’au moment où ne pouvant plus se retenir il éclata en sanglots.
Vous vous rappeler du don incroyable et unique dont je vous ai parlé précédemment que seul Noël et son frère avait, et bien vous allez le découvrir.
Noël qui était en train de détremper son gilet à cause du flot de larme qui coulait le long de ses joues dodues, leva la tête regarda monsieur K et bravant l’interdit du royaume enchantée lui hurla « j’ai perdu Joyeux »
A ce moment-là, monsieur K stupéfait et heureux à la fois, lui dit sans attendre, ne t’inquiète pas, raconte moi et je vais t’aider, c’est promis. Fort de cette réponse Noël n’hésita plus
« C’est mon frère, il a disparu, je ne sais pas où il est »
Et Noël lui expliqua leur périple depuis le début.
Comprenant son désarroi, monsieur K lui promis de faire tout son possible pour retrouver son frère et lui ramener.
Désolé, la suite sera dans mon Bouquin ...